Viticulture en Afrique

L'Afrique est un contient accueillant la viticulture de longue date, avec des vignobles divers. Comme en Amérique, la position du continent permet de distinguer deux grandes zones viticoles, une par hémisphère.
- Vignoble d'Afrique du sud : La viticulture sud africaine se développe à partir du XVIIème siècle, notamment par l'arrivée de huguenots français. Malgré la présence du phylloxéra, qui dévasta le vignoble dans les années 1880, puis des difficultés d'export de la production durant l'Apartheid, la viticulture d'Afrique du Sud, de nos jours, est devenue la seizième du monde pour la superficie et la septième en volume. Elle se concentre essentiellement dans le sud est du pays. Sa renaissance date des années 1990.
- Vignoble d'Algérie : La viticulture algérien est liée à la colonisation romaine, dans l'Antiquité. À l'époque de la colonisation française et des départements français d’Algérie, le vignoble de l'Algérie a atteint 396 000 hectares pour une production annuelle de vin allant jusqu'à 18 millions d'hectolitres. L’Algérie reste aujourd'hui le 2ème plus gros producteur de vin en Afrique derrière l'Afrique du Sud.
- Vignoble du Cap Vert : Limité à L'ile de Figo, au pied du volcan, la viticulture du Cap Vert est la plus proche de l'équateur. Datant de la fin du XIXème siècle, le vignoble est une culture d'altitude, allant entre 1 500 et 2 000 mètre d'altitude.
- Vignoble d’Égypte : Elle n'est pas la plus ancienne du monde (voir plus au nord, chez les phéniciens). Mais elle existait déjà sous le règne des pharaons. Un grand nombre d'éléments sur la viticulture de cette époque ont été découvertes, lors des fouilles faites dans le pays, tant sur les implantations, que sur la fabrication. Boissons d'offrande, dans les temples, ou royales, le vin égyptien commence une légère démocratisation, en premier lieu dans la classe dirigeante. Avec l'avènement du christianisme, dans le monde méditerranéen, et notamment en Égypte, la consommation de vin, local essentiellement, continue. L'islamisation, qui ne renie pas la culture de la vigne, n'autorise la consommation du vins qu'aux coptes et aux juifs. Avec l'ouverture du pays au tourisme, à la fin du XIXème siècle, un homme d'affaire grec relance la production égyptienne, dans les années 1880. Elle va en augmentant dans l'entre 2 guerres. La présidence de Nasser voit la nationalisation du vignoble, qui sera privatisé en 1999.
- Vignoble du Maroc : Les premières vignes marocaines sont plantées, et développées, par les phéniciens et les romains, se concentrant autour de Volubilis. La viticulture ne disparaît pas avec la conquête musulmane, mais ne produit essentiellement que du raisin de table. Durant cette période, seul la communauté juive pouvait produite son vin, sans pour autant la possibilité de le vendre. Il restera pour la consommation de la communauté. Le phylloxéra de la fin du XIXème siècle en Europe pousse la France au développement de la vigne en Afrique du nord, dont le Maroc. L'essentiel de la viticulture marocaine moderne se trouve au nord est, le long de la cote atlantique.
- Vignoble de Tunisie : la tradition viticole tunisienne est de longue date, par la présente phéniciennes dans la région, et notamment à Carthage. La présence musulman dans le pays n'a jamais arrête la production, qui se concentre dans sa zone nord.
Les autres vignobles africains :
- Vignoble du Gabon : En 2005, un ingénieur français, passionné de viticulture, et propriétaire d'une entreprise au Gabon, rencontre l'ancien président Omar Bongo. Ils évoquent ensemble l'expérience de la vigne plantée sur un atoll, à Rangiroa, en Polynésie française. A la demande du président, l'ingénieur tente l'expérience au Gabon, ou les cépages utilisés en Polynésie sont présentes comme étant ceux les mieux adapté, pour ce terroir.
- Vignoble de Namibie : La viticulture de Namibie est la plus jeune du continent. Une première période de production dans le pays, à l'initiative de prêtres catholiques, prendra fin dans les années 1960. La relance de la production namibienne date de 1997.
- Vignoble de Tanzanie : En 2005, lorsqu’un ingénieur transalpin, Fiorenzo Chesini, originaire de Vérone, a eu l’idée de reprendre les expériences de plantations menées par les missionnaires italiens après la Seconde guerre mondiale et d’implanter du vin en Tanzanie centrale, plus précisément autour du village de Hombolo. Le gros de la production se concentre dans la région du Dodoma, depuis le début des années 2000. On peut cité notamment les domaines Dowico (Dodoma Wine Company) et Cetawico (Central Tanzanian Wine Company), qui utilisent les cépages Chenin, pour les blancs, Syrah, Aglianico, Marzemino et Teroldego, en assemblage pour les rouges.
- Vignoble du Kenya : Installé sur le plateau du Yatta, le vignoble est du à l'initiative d'un vigneron sud-africain. A 2 000 mètres d’altitude et pile au niveau de l’équateur, il a créé la Rift Valley Winery (RVW). A partir de cépage sauvignon, il y produit le Leleshwa.